“Il y a un type de grand homme qui fait sentir aux autres combien ils sont petits. Mais le grand homme, le vrai, c’est celui qui donne à chaque homme le sentiment d’être grand.”
Gilbert Keith Chesterton
Ne perdez pas une occasion de valoriser celles et ceux qui vous entourent. Sans excès, sans en faire trop bien sûr ! Juste ce qu’il faut dire et remarquer pour que l’autre se sente reconnu dans ce qu’il est, dans ce qu’il fait.
Lorsqu’on adopte ce type de comportement, à savoir valoriser, encourager, être à l’écoute, se mettre à la portée de l’autre, le considérer, c’est aussi un peu nous-même que nous faisons grandir.
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Chacun est unique
Nous avons tous une façon différente de nous comporter, de nous motiver, de gérer nos émotions.
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Nous pouvons nous entraîner à voir chez les autres que ces différences sont des forces, et nous pouvons les prendre en compte, même si à priori, nous n’apprécions pas la personne.
Essayons de découvrir, d’explorer les facettes de chacun, de valoriser ce qui est constructif : de cette façon nous bâtirons, petit à petit, un environnement sain basé sur l’humain, car c’est la seule voie pour s’épanouir.
Jacques Forest, psychologue québécois âgé de 37 ans est professeur en comportement organisationnel au Département d’organisation et de ressources humaines de l’École des sciences de la gestion de l’Université de Montréal.
Il a participé à une étude française sur le bien-être au travail des employés. Intitulée “The Impact of Organizational Factors on Psychological Needs and Their Relations with Well-Being”, cette recherche traite des liens entre le mode de gestion du supérieur hiérarchique d’un salarié et le sentiment de bien-être au travail.
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La santé mentale et le bien-être au travail dépendent en partie des pratiques managériales utilisées dans les entreprises. Le supérieur hiérarchique direct a un impact très important sur le bien-être ou le mal-être des salariés. Un chercheur américain a démontré qu’un salarié heureux au travail augmente sa productivité de 25 pour cent. On voit bien qu’une entreprise qui se préoccuperait du bien-être de ses employés, aurait donc beaucoup à y gagner.
Un manager “contrôlant” se reconnaît par un comportement autoritaire. Il traite ses subalternes de façon impersonnelle et distante, il favorise la compétition entre les salariés plutôt que l’esprit d’équipe. Il aura recours aux menaces et aux récompenses pour mener à bien ses projets. Il sera généralement froid, voir dénigrant et peu à l’écoute des besoins de ses salariés.
“L’absence d’empathie, le fait de jouer sur la culpabilité, de recourir à l’intimidation, est totalement contre-productif “, poursuit Jacques Forest.
“Les employeurs qui ne valorisent pas les contributions individuelles et exercent un contrôle excessif pour motiver les employés briment leurs besoins de base soit l’autonomie, la compétence et l’affiliation sociale. Cette réalité pourrait avoir des répercussions négatives sur le bien-être au travail, ainsi que des conséquences économiques sur l’entreprise si les employés ne sont pas assez efficaces“, précise le chercheur.
L’avenir du bien-être au travail repose aujourd’hui sur les compétences relationnelles des futurs managers. Au Québec, Jacques Forest forme près de 300 élèves par an à des programmes de gestion en ressources humaines basées sur les pratiques à privilégier. Les entreprises s’intéressent également à cette étude. Certaines collectivités, comme le gouvernement du New-Brunswick au Canada, applique déjà les recommandations des chercheurs au quotidien. Il faudra encore un peu de temps avant que ces idées à la fois simples et innovantes entrent totalement dans les mœurs des entreprises au Québec comme en France.
Les recherches en psychologie démontrent qu’un employeur empathique, humain, qui s’intéresse aux personnes qu’il dirige stimule l’efficacité de ses salariés. Les pratiques de management à favoriser doivent répondre aux besoins fondamentaux que sont l’autonomie, la compétence, et l’affiliation sociale.
“Un employeur conscient de cela devrait encourager les initiatives et la créativité de ses salariés, il devrait connaître les forces de chacun de ses collaborateurs et les aider à les développer par le biais de la formation, il devrait ensuite apprendre à connaître les membres de son équipe et régler les conflits interpersonnels rapidement en encourageant la communication“, indique le chercheur québécois.